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Les Nuits Blanches

Publié le par Pierre-Louis

         Notre blog est aussi fait pour vous raconter nos expériences musicales, vous partager des moments, des sensations, des concerts, de l'actualité…

 

Ainsi, le week-end dernier, j'ai pû avoir la chance de passer un séjour sur Paris en l'occasion des Nuits Blanches. Pour ceux qui ne sauraient pas ce que sont Les Nuits Blanches, je vais vous faire un résumé des plus simples ! Chaque année, la ville de Paris (et sa banlieue) organise une sorte de festival, incitant la population à sortir. Multitude de concerts sont donnés à travers toute la capitale, et la règle est que chacun d'entre eux soient gratuits. Ils commencent généralement vers 20h et se perpétuent jusqu'au bout de la nuit… Enfin même jusqu'au petit matin pour tout vous dire !

 

Et pour passer une nuit avec un programme de qualité, quoi de mieux que d'aller faire un tour à la Philarmonie de Paris ? Soyons honnêtes, je n'avais pas du tout pensé au fait que tout le monde allait s'y ruer… Alors, sorti du métro, je m'en vais montant pour la Grande Salle Pierre Boulez et voilà qu'on nous annonce… 2h30 de queue ! La pluie, même si elle est mon amie en Normandie, commence à pointer alors le bout de son nez et ne tarde pas à me décourager… 5, 10, 15 minutes passent puis une personne crie « 100 places pour Pierre Henry, je répète, 100 places à la salle des concerts ! » : mon cerveau n'a même pas le temps de faire un quart de tour que je me précipite et pique un sprint pour la Cité de la Musique (oui, bon, il y a 200 mètres, mais quand même!).

 

Je me retrouvai donc à la Salle des Concerts assez rapidement, et j'entrai dans un nouveau monde, un autre univers : celui du grand monsieur qu'est Pierre Henry.

 

Une salle quasiment pleine, des gens qui entrent et qui ressortent, dans une pénombre profonde, quasiment dans l'obscurité. Sur scène, on dénombre environ une cinquantaine de haut-parleurs, disposés le plus symétriquement possible. Des sons étranges en sortent, un surréalisme et une créativité débordante jaillissent, s'expulsent, crachent et emplissent une salle captivée par cette musique révolutionnaire et futuriste. L'interprète est au centre de la salle, consoles devant lui, mis en valeur par un petit spot. On le remarque à peine en entrant dans la salle tellement la musique et la pénombre nous subjuguent. Puis, on a l'idée de fermer les yeux. C'est alors que des images surgissent ; nous connaissons sûrement tous ce tube chorégraphique de la messe (cloches), mais peut-être qu'une pièce telle qu'Histoires Naturelles constituerait alors un réel chef d'oeuvre ? L'apparition de l'électronique est révolutionnaire pour l'époque, mais à partir de quel moment quelqu'un aurait eu l'idée absolument fabuleuse d'enregistrer des voix, la pluie, toutes sortes de sons communs, de les saturer, les modifier (ou pas), les superposer et de dire que cela est de la musique ? Cela amène alors à une grande question qui est : La musique a-t-elle des limites ? Et nous pourrions même aller plus loin avec ''En quelles dimensions, dans quelles perspectives peut-on penser que tel son est Musique ?''

 

Et c'est là que Pierre Henry est un véritable génie, il renouvelle et introduit son nom dans l'Histoire de la Musique, il va créer un courant nouveau. Je suis ainsi resté quelques temps dans la salle, à déguster cette musique hors du commun... Je vous laisse un extrait ci-dessous de la célèbre Messe Pour Le Temps Présent de Pierre Henry.

Les minutes passent et les aiguilles tournent, alors je me décide à quitter la salle pour pouvoir écouter autre chose...

Dans la même structure, à l'amphithéâtre, s'y tient une nuit d'exception : La Nuit du Quatuor.

De Haydn à Dutilleux, de Brahms à Bartók en passant par Fauré, le programme alléchant de 10h de musique ne me décourage pas face à une queue croissante et me voilà devant la porte d'entrée de l'amphi et là... Malheur ! On me refuse l'entrée par manque de place... Ayant déjà attendu une heure et demi, et mes jambes s'épuisant, j'abandonne pour me diriger directement au musée de la Cité de la Musique.

Ce très beau musée s'étale sur 5 étages, chacun correspondant à une période de l'Histoire de la Musique (Baroque, Classique, Romantique, XXème et instruments de musique du monde).

J'ai notamment pu assister à une partie d'une création musicale par Arendel, un trio de musiques électroniques qui reprend notamment des thèmes connus de la musique dite classique (par exemple : le thème principal du Boléro de Ravel).  La visite du musée fut passionnante, j'ai vraiment pris le temps de contempler chaque instrument présent sous mes yeux, de m'abreuver des différentes descriptions, détails qui en étaient fait, c'était vraiment top !

Il commençait à se faire tard, et étant un élève sérieux et manquant de repos, je me dois d'être raisonnable et me dirige donc sur le chemin du retour.

Je dois tout de même vous faire part de l'événement qui se déroulait dans l'enceinte de la Philharmonie : en effet, un défi a été relevé, quelque chose d'hypnotisant, sûrement fou (et qui peut facilement vous faire devenir fou !), le pari de tenir une seule et unique note (le la) sans s'arrêter pendant... 10h ! Un petit ensemble d'instrumentiste (7 ou 8 je crois) se sont ainsi relayés toute la nuit pour jouer un La dix heures durant. Etonnant, n'est-ce pas ?

Il y avait également, dans l'autre salle, 3 claviéristes qui se relayaient pour jouer de la musique dite "minimaliste" (ce terme sera probablement exploité dans un futur article), du Philip Glass par exemple. C'est ainsi que les organisateurs ont appelé cette nuit là "la Nuit minimaliste".

 

 

 

Ce fut donc un très beau début de nuit, j'espère vous avoir donné envie de me rejoindre à ce superbe événement dès l'année prochaine !

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 A très bientôt,

 

Pierre-Louis.

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